Episode 4

Épisode 4

L'âme enfantine

Aaah !! Les fêtes !!! Une période si belle si chaleureuse, que nos chère Bloh Dweniènne ne manqueraient pour rien au monde . Le manoir resplendissait de décorations lumineuses, de Pères Noël accrochés aux fenêtres. Le Sapin était magnifiquement décoré et 4 chaussettes ornaient la cheminée. Tout en chantant les fameux Christmas Carols, les filles  vaquaient gaiement à leurs occupations hivernales. Erwen, bien au chaud à l'intérieur, cuisinait et parfumait ainsi tout le manoir d'odeurs chaudes de pain d'épice et de cannelle. Guillotine, dehors, créait des cristaux de glace leur donnant la forme de stalactites et de stalagmites. Mei-Mei, elle, s'amusait tout simplement avec les décorations et les guirlandes, manquant plus d'une fois de faire tomber le sapin.

Quand à Timie, elle courait partout dans la maison, nerveuse et semblait chercher quelque chose.

• Cette clef, où est cette maudite clef !?
• Mais quelle.... clef ? Lui cria Mei-Mei en rattrapant le Sapin de justesse .
• Je ne peux rien faire sans elle. Mais où est cette clef !?!
  Erwen prit part à la discussion:

• Je ne comprends pas. Pourquoi cherches-tu une clef ?
• C'est...la Clef de l'enfance. Celle qui me permet de faire toute ces choses. Sans cette clef, je ne pourrais pas apporter la joie que ressentent les enfants qui ouvrent un jouet possédant une âme. Je ne pourrais pas non plus, apporter de chaleur durant les repas de fêtes, je serais tout bonnement inutile...

Timie était déboussolée. En temps normal, elle pouvait faire apparaître cette clef grâce à une simple incantation . Le temps passé en simple manifestation spectrale, aurait-il modifié ses dons? Je ne pense pas. Quoi qu'il en soit, la rouquine devait absolument retrouver cette Clef sans ça , les fêtes de fin d'année seraient mornes et ternes.

Quelques jours venaient de passer. Les vacances de Noël approchant à grand pas et la neige commençant à tenir au sol, Timie s'activait dans ses recherches et multipliait les essais et les échecs pour faire apparaître sa cher Clef. Fatiguée de ses recherches, elle décida d'explorer le manoir, ce qu'elle n'avait jamais fait depuis son arrivée. Elle marchait donc, tranquillement, dans les couloirs de Bloh Dwen, regardant attentivement chaque porte. Après quelques minutes, elle se trouva face à la porte de la bibliothèque entrouverte. Une grande pièce, bien éclairée. Elle y entra, et parcourait du regard, les rangés de livres qui s'y trouvaient. Elle en choisit, un, puis deux...Elle s'assit sur le sofa en velours bleu saphir, et se mit à feuilleté les pages du premiers livre, puis du deuxième. Lorsqu'elle eu finit ces ouvrages, elle se leva pour en chercher de nouveaux. C'est à se moment précis, que toute les lumières de la bibliothèque s'éteignirent, et qu'une seule petite boule lumineuse apparue à la hauteur des yeux de Timie. Elle ferma les yeux, sourit, et dit dans un murmure « alors c'est là que tu te cachais... Honiell ...» Elle rouvrit les yeux, et tendit une main en dessous de cette boule lumineuse qui, d'ailleurs, était la même que celle du jour où Timie est apparue subitement, en dix fois plus petite...

Alors que la jolie rousse allait attraper la petite lumière, celle-ci s'enfuit de la bibliothèque, et laissa Timie totalement déconcertée. Après un petit temps de réaction, elle se lança à la poursuite de cette lumière en criant « Honiell ! Je t'en pris reviens ici !! » . Timie courait à toute vitesse, mais Honiell était bien trop vive. Elle distançait sans mal la pauvre Timie qui était essoufflée par cette course poursuite. Guillotine, rentrée depuis quelques temps et ayant assez d'entendre de pareils hurlements,

se posta devant Honiell et la piégea dans une petite cage.

La petite lumière enfermée, Timie pouvait arrêter sa course.

Guillotine, assez énervée; donna la cage à Timie et se mit à la réprimander:

-On peut savoir pourquoi tu cours après cette luciole ? Elle ne t'a rien fait !

• Ce n'est pas une luciole, c'est Honiell.
• Et qu'est-ce que c'est « Honiell » ?
• C'est... la Clef... l'âme enfantine...

Timie sourit et s'adressa à Honiell:

• Ça y est ? Tu m'as reconnu? Tu peux sortir maintenant....

Elle ouvrit la cage, et la petite lumière sortit de sa prison. Timie ferma les yeux, et la boule lumineuse pénétra en elle à l'endroit de son cœur. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, la jolie enfant tendit les mains, prononça quelques mots et la Clef apparue dans ses mains. La Clef, l'âme de l'enfance, s'éleva dans les airs, propulsa un grand jets de lumière qui éclaira tout le manoir avant de retomber dans les mains de Timie qui , l'instant d'après prit la parole:

-Honiell est sortit de mon corps lorsque je suis arrivée ici. C'est pour cela que je brillais à vous en aveugler.

-Honiell, pourquoi ce nom ? C'est étrange l'interrogea Erwen .

• Je ne sais pas, quand je l'ai reçue, dès ma tendre enfance, on m'a toujours répété « Honiell, c'est ainsi que l'on appel l'âme enfantine, seuls les adultes les enfant malheureux peuvent la perdre, et elle te permet d'aller où bon te semble dans le cœur de chacun. Souviens t'en,
  Timie Collins »
  Depuis, je n'ai cessé de la garder, en moi cachée dans un halo lumière. Si jamais je la perdais définitivement, je serais amenée à vivre dans un monde terne, sombre à vous en glacer le sang.

Mei-Mei prit la parole un peu surprise et bouleversée :

-Comment peut-on donner cette responsabilité à une enfant ? Je trouve ça horrible!

-Ce n'est pas horrible, j'aimais mon Royaume. En être la Gardienne n'est pas un fardeau; bien au contraire ! Je suis peut-être une enfant, mais garder Honiell en moi est un bonheur. J'aime la sensation qu'elle me procure, cette chaleur, cette joie. Et puis il m'est impossible de la perdre définitivement, elle est entrée moi, et moi seul peux l'en faire sortir à jamais.

• Bien n'en parlons plus, dit Guillotine, à présent préparons les fêtes !!! Pour ma part, je vais de ce pas emballer vos cadeau ! Mais attention, ne trichez pas !

Tout c'était finalement bien fini et chaque habitante se remit à ses occupations.

Timie avait retrouvé Honiell, et elle se sentait bien. Mais elle avait un sentiment plus fort encore. Elle avait pu enfin se livrer, et la façon dont les sœurs Kerguelen l'avaient traitée, lui avait fait ressentir, la joie d'une famille. Timie sentait qu'elle pouvait compter sur les sœurs, et se sentait chez elle, à Bloh Dwen.